Article du Président d’honneur

Le Tango Argentin – Une danse de couple

 

Danser le tango, c’est accepter d’être dans les bras l’un de l’autre.

 

Il se murmure que le tango est une danse de « macho ». On chuchote que la femme le danse les yeux clos, qu’il est né dans les bas-fonds et les bordels de Buenos Aires. On soupire qu’il se dansait entre hommes et que c’est beau dansé.

Il serait arrivé en France – à Marseille – avec les marins d’une frégate école argentine, le Sarmiento, en 1906 et fera fureur dans les années folles de 1920-1925. Sa forme la plus répandue était le musette des guinguettes, des dancings et des thés dansants.

Après 1945, avec l’irruption des danses très rythmées – boogie-woogie, be-bop, rock’n’roll, etc – à structure ouverte, arrive une autre génération de danseurs. On assiste à la séparation du couple dans la danse et à une ringardisation des danses de bal, Tango y compris.

En 1983, après la présentation du spectacle Tango Argentino au théâtre du Châtelet à Paris, un réseau associatif indépendant des écoles de danse de salon se constitue. Il va développer la culture de tango.

La notion de bal tango n’existait pas en France, on assiste alors à la reconstruction d’une culture de bal. La découverte des orchestres des années 1925-1950 concourt à un développement musical spécifique. Les thèmes écris avant 1945 deviennent de véritables standards.

Une extraordinaire frénésie de danse se propage, en France, à travers l’Europe, les États-Unis, et s’étend au monde entier.

Ecrit par BOB KRAJCER avec les sources : Christophe Appril TANGO – le couple, le bal et la scène; NARDO ZALCO ; Lydia Ferrari  (les Secrets d’une danse) PARIS BUENOS AIRES.